Algérie « De Tamanrasset à l’Assekrem et Tibhirine »

Du 24 août au 7 septembre 2024

Le désert est la terre des Touaregs Kel Ahaggar, seigneurs vêtus de bleu dont l’évocation fait surgir des images d’aventures d’un autre temps. Alors, le désert était traversé par des caravanes de chameaux chargées de sel, d’épices et de tissus, qui faisaient halte dans les oasis, avec pour seul guide les étoiles, qui semblent briller ici plus que nulle part ailleurs.

L’Atakor est le massif le plus élevé du Hoggar avec ses pitons qui culminent à 2900 m. Un paysage unique et magique : des volcans démantelés, des pics rocheux, des orgues basaltiques, et des gueltas limpides créent une atmosphère surréaliste !

Le monde à nos pieds, nous serons les spectateurs privilégiés de fabuleux levers et couchers de soleil. La lumière embrase les crêtes déchiquetées et dessine un tableau au dégradé flamboyant de rouge, jaune et orange, contrastant avec la roche noire du premier plan.

Après quelques jours de marche dans cet environnement lunaire, vierge de toute habitation, nous atteindrons l’ermitage de Charles de Foucauld, au pied de l’Assekrem. L’austérité des lieux se prête à une introspection sur soi et à l’écoute de ses émotions. La sérénité, propice à la méditation, règne dans le Hoggar.

Points forts :

  • Visite d’Alger, sa casbah et la Basilique de Notre Dame de l’Afrique
  • Découverte de l’Assekrem, lieu d’ermitage de Charles de Foucauld et partage avec les Petits Frères de Jésus, « les gardiens » du lieu
  • Découverte du mode de vie touareg

Points de repère :

  • Durée – 11 jours
  • Temps de marche – 4 à 5 heures par jour
  • Portage – uniquement vos affaires de la journée
  • Hébergement à Tamanrasset :
    • camping confortable durant le circuit : bivouac
    • Alger : hôtel
    • Tibhirine : maison d’accueil
  • Encadrement – guide algérien francophone. Grain de Sable
  • Prix à partir de – CHF 2.650,00

Au jour le jour :

Jour 1 – Genève – Alger

Vol pour Alger et transfert à l’hôtel.

Jour 2 – Alger

Visite d’Alger. L’histoire de la cité se raconte dans le centre-ville, dans ses quartiers populaires mais aussi en visitant ses monuments incontournables. La plus grande cité médiévale du Maghreb a été marquée par l’occupation turque et influencée par l’architecture sarrasine d’Espagne. Promenade à travers les ruelles tortueuses afin de découvrir ses maisons en terrasses.

Découverte de la Casbah, reconnaissable à ses maisons aux murs blanchis à la chaux. Cette ancienne citadelle à l’ouest d’Alger, classée au patrimoine mondial de l’UNESCO, est résolument l’une des plus belles médinas. Au détour des ruelles habillées de façades blanches, des vestiges de la citadelle alternent avec ceux des palais ottomans.

Découverte de la Basilique Notre Dame d’Afrique, achevée en 1872, dans un style byzantin traditionnel, qui domine la baie d’Alger. Située à 124 mètres au-dessus de la ville, elle offre en outre un magnifique panorama sur la baie d’Alger.

Messe à Notre Dame d’Afrique et entretien avec les religieux.

Jour 3 – Vol Alger – Tamanrasset

La région (wilaya) de Tamanrasset est une vaste terre aride au milieu du Sahara algérien, dans les montagnes du Hoggar, à plus de 1 400 mètres d’altitude. Tamanrasset, la plus grande ville du Sahara, ancien point de rencontre des caravanes. C’est une ville de pleine de charme, en s’éloignant de l’artère principale, on découvre un peu de la vie quotidienne des Touaregs : des maisons d’adobe (en briques faites d’argile mélangée d’eau et d’une faible quantité de paille hachée ou d’un autre liant), des ateliers parsemés de centaines d’objets, des groupes d’enfants de tous âges jouant à la guerre en brandissant de vieilles branches. Le temps semble s’être arrêté ici !

Jour 4 – Tamanrasset

Le matin rencontre avec les communautés religieuses de Tamanrasset, visite de « La Frégate », le nom donné au premier ermitage du Bienheureux Charles de Foucauld à Tamanrasset. Né à Strasbourg en 1858, il est orphelin à 6 ans et élevé par son grand-père maternel, un colonel de l’armée. Il intègre lui-même l’école militaire, et mène une vie dissolue grâce à l’héritage de son grand-père.

A 23 ans, il démissionne, explore le Maroc, se faisant passer pour un juif, et publie un livre basé sur son carnet de route et contenant de nombreuses informations ethnologiques, géographiques, linguistiques et historiques. De retour en France, il retrouve sa foi chrétienne et devient moine trappiste en 1890. Idéaliste radical, en quête de pauvreté, d’abnégation et de pénitence, il quitte La Trappe pour la Palestine afin de devenir ermite en 1897. Ordonné prêtre il s’installe à Béni Abbès, dans le Sahara algérien. Il souhaite créer une communauté mais personne ne le rejoint. Il vit avec les berbères, prêchant par l’exemple. Au milieu des Touaregs, il apprend leur culture et publie de nombreux ouvrages. Il est assassiné à la porte de son ermitage et canonisé en en 2022.

Repas de midi au Caravansérail et départ en 4×4 jusqu’au point de rencontre avec les chameliers.

  • Petite marche.
  • Bivouac

Jour 5

L’immensité désertique attend aux portes de la ville, mais ce désert ne ressemble à aucun autre. Dans le Hoggar, pas de dunes, pas de sable fin, mais des rochers de toutes tailles et de toutes formes. Le paysage serait lunaire si la plaine immense n’était brusquement interrompue par des falaises d’une hauteur de plusieurs centaines de mètres. Ces orgues basaltiques faites de magma solidifié et qui, il y a des millions d’années, formaient le cœur de volcans.

De nombreuses gravures rupestres parfaitement conservées témoignent de la civilisation millénaire du Hoggar, un temps où le désert n’en était pas un : les troupeaux de buffles, girafes et oryx paissaient là même où le visiteur observe aujourd’hui leurs représentations sur la roche.

Devant la difficulté de résister au progrès, les Touaregs nomades qui vivent ici sont toujours plus nombreux à quitter leur tente pour une maison d’adobe en ville. Partager quelques jours avec ces derniers navigateurs des mers de sable, voilà une chance unique d’entrer dans l’aventure du désert.

Les chameaux sont chargés, la caravane se met en marche dans un panorama unique au milieu d’anciens volcans et de roches de granit rose.

  • Bivouac

Jour 6 – Plateau de l’Atakor

Un itinéraire sauvage sur les traces de Frison-Roche nous conduit aux plateaux de l’Atakor. C’est un plateau volcanique de forme presque circulaire dont la hauteur moyenne est de 2000 mètres, le massif le plus élevé du Hoggar. Hérissé de pitons qui culminent à 2900 m, des sommets sont constitués par d’anciennes cheminées de volcans dégagées par l’érosion et qui offrent une variété étonnante de formes et de couleurs. Au fond des canyons, on trouve des « gueltas », des vasques naturelles d’eau limpide.

  • Bivouac

Jour 7

La caravane est guidée par nos chameliers « chébani », qui signifie cheveux blancs. Ces hommes qui sont les derniers détenteurs d’un savoir qui se perd. Nous traversons une région très sauvage entre roches et petits oueds où l’acacia trouve sa place.

  • Bivouac

Jour 8 – Assekrem

Le matin marche et l’après-midi montée en direction de l’Assekrem, ce mot dont la traduction est « Arrête-toi et regarde ! ». L’Assekrem domine le massif de l’Atakor et offre un panorama majestueux sur le Hoggar, sur le mont Tahat (2 918 m), le plus haut sommet d’Algérie, avec toute sa palette de couleurs et ses splendides lumières.

  • Bivouac

Jour 9 – Assekrem

Nous nous levons tôt le matin pour voir le lever de soleil, puis montée jusqu’à l’ermitage de Charles de Foucauld. Nous empruntons un petit chemin pentu qui zigzague dans un décor de pierres austère et minéral, au loin des chameaux paissent, gardés par un berger.

L’ermitage est construit de ses mains en 1910, De Foucauld y séjournera un peu plus d’une année. La sécheresse y est extrême et comme le lieu est isolé, il reçoit rarement de la visite. Vêtu de blanc, un cœur surmonté d’une croix rouge sang sur le torse, sa devise était : « Jésus Caritas », le don total de soi, dans la suite et à l’exemple du Christ.

Depuis plusieurs décennies, c’est l’ordre des Petits frères de Jésus qui se partagent discrètement ce paysage merveilleux et veillent sur l’ermitage. Ils l’ont restauré et en ont construit plusieurs autres petits, et un plus grand pour les Petites Sœurs du Sacré Cœur. Durant quelques heures, nous essaierons de nous imprégner de l’esprit mystique du lieu.

  • Retour au bivouac dans l’après-midi

Jour 10 – Guelta d’Afilal

Derniers regards vers l’Assekrem, dernière matinée de marche dans le désert en direction des gueltas d’Afilal, de petites terrasses, des mares et des cascades où l’eau court en permanence dans un milieu totalement désertique, elles sont uniques dans cette région. La végétation est riche et la faune diverse. Les Touaregs nomades de Tamanrasset utilisent aussi les gueltas pour stocker l’eau à des fins domestiques et pour abreuver leurs troupeaux.

Au milieu des lauriers-roses, autour d’un feu et d’une théière « qui chante », nous apprécierons ces derniers instants de quiétude et de sérénité.

  • Bivouac

Jour 11 Tamanrasset

Retour en 4×4 à Tamanrasset.

Visite du Bordj où le Père de Foucaud a été tué en 1916. Ce petit fortin, également construit de ses mains, est entouré d’une enceinte, renferme un puits profond de 6 à 8 mètres, il était prévu pour assurer la sécurité des habitants avec un stock de vivres, d’instruments de mesure, d’outils, de médicaments.

Célébration avec les Communautés de Tam. La présence d’une communauté chrétienne en Algérie est souvent ignorée, elle compte pourtant quelques milliers de fidèles. La foi en Dieu, le désir de mieux connaître et de suivre Jésus-Christ animent cette communauté aux visages très divers : enfants du pays et personnes venues d’ailleurs, qui forment ensemble une vivante image de l’Eglise universelle. Les lieux de culte sont agréés, sa présence et son action sont reconnues dans l’espace public.

Jour 12 Vol Tamanrasset – Alger

Jour 13 – 14 Tibirhine

Route vers Tibhirine, lieu de paix et d’histoire.

Le dernier survivant du massacre de Tibhirine en 1996, Frère Jean-Pierre Schumacher, est décédé en novembre 2021 à l’âge de 97 ans, à Midelt au monastère Notre-Dame de l’Atlas du centre du Maroc. Nous allons rendre hommage à ces moines trappistes venus en Algérie pour témoigner que « la paix entre les peuples est un don de Dieu fait aux hommes de tout lieu et toujours et qu’il revient aux croyants, ici et maintenant, de manifester ce don inaliénable, notamment par la qualité de leur respect mutuel et le soutien exigeant d’une saine et féconde émulation spirituelle ». (P. Christian de Chergé)

Nous partagerons avec la communauté du Chemin Neuf qui vit, prie et travaille au monastère de Tibhirine depuis 2016.

Retour à Alger en fin de journée.

Jour 15 Vol Alger – Genève

Bon voyage !

 

Informations importantes :

Les temps de marche, transfert et visite ou autre activité sont donnés à titre indicatif.

Le programme peut être adapté en tout temps pour le bon déroulement du voyage et dans l’intérêt de chacun :

  • Si les conditions climatiques (état du terrain, conditions de circulation, etc.) l’exigent ;
  • Suite à des modifications de l’horaire des vols
  • Sur décision des autorités locales ;

Ajustements tarifaires : le budget est donné à titre indicatif et peut être modifié dans certaines circonstances :

  • Les prix ne sont valables que pour certaines classes de réservation sur les compagnies aériennes qui desservent la destination de manière régulière. Ils sont susceptibles d’être modifiés en cas d’indisponibilité de places dans ces classes au moment de la réservation.
  • Les prix sont également soumis à l’évolution de prix du carburant.